Absous mes peines oh terre,
car déjà je brûle en enfer.
là où je vis en cette ère,
face aux maux, je dois me taire
Et si je meurs chaque jour,
ce n’est ni le glaive ou le feu,
ni même le lot de désamour.
Mais ce regard absent ou creux,
Qui dévisage sans voir la peine,
qui titille pour la minute plaisir,
qui s’irrite pour la paix à saisir,
et qui refuse l’autre sans frémir.
Que la folie et l’envie de vie,
qui hier encore m’enivraient,
clament alors tout incertaine,
mon envie d’exister et résister.
Je somme l’espoir de n’être départi,
Là où le pauvre finit par l’arme.
Et de mes chaudes et prenantes larmes,
J’arrose les pieds de rose engloutis.
Inédit, Shire (Ethiopie) 12 Juillet 2024, sur les guerres dévastatrices et le silence imposé ou coupable qui les accompagnent
The poem “L’enfer Silencieux” explores the theme of silent suffering and internal torment. The speaker feels as though they are already burning in hell on earth, forced to endure pain and remain silent. Each day feels like a death, not caused by physical harm or lack of love, but by the indifferent and empty gazes of others. These gazes ignore the speaker’s pain, seek fleeting pleasure, and refuse to acknowledge others without hesitation.
Despite the madness and desire for life that once intoxicated the speaker, they now express a desperate longing to exist and resist. The poem ends with a plea for hope, as the speaker waters the engulfed roses with their tears on a land tainted by weapons and sorrow.